L’association française des Sociétés Financières vient de publier des chiffres sur le marché des crédits. L’association relève que les crédits à la consommation délivrés aux particuliers ont baissé de 3,30% au mois d’août par rapport à la même période l’année précédente. Depuis huit mois les établissements de financements ont constaté une diminution moyenne de 5,9% du total de crédits réalisés. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. D’abord parce qu’il s’agit très certainement des effets de la loi Lagarde qui vise à protéger les consommateurs, notamment en obligeant les banques à leur apporter davantage d’informations sur les conditions d’emprunts. D’ailleurs certains établissements prêteurs ont adopté une ligne de conduite responsable en ce qui concerne l’octroi des prêts comme Cetelem qui refuse de plus en plus de dossier de demande de prêts pour des raisons de non capacité de remboursement des candidats à l’emprunt. Tandis que le comportement des banques commence à évoluer, il est indéniable que les habitudes des particuliers change aussi vis-à-vis de leur banque. En effet les ménages, dans un contexte de durcissement économique, ont tendance à prioriser dans la gestion et la maitrise d’un budget serré. C’est la raison pour laquelle ils font, d’eux même, de moins en moins recours à un crédit,voire préfèrent épargner s’ils en ont la possibilité. Les chiffres de l’Association française des Sociétés Financières abondent en ce sens puisqu’on dénote une baisse de 6% des crédits renouvelables et un recul de 4,9% du total des prêts personnels sur l’année. Il en est de même pour les crédits en leasing pour les voitures qui ont chuté de 4 ,3% sur un an.
Seuls les crédits affectés gardent le vent en poupe avec une hausse de 2,6% sur la même période l’année dernière. Ces crédits souvent associés à des projets d’achat de voiture par exemple, répondent mieux aux besoins des consommateurs puisqu’il s’agit de petits montants (15000 euros empruntés en moyenne) sur une période de remboursement de courte durée (24 mois). En ce sens les établissements financiers ont intérêt à innover dans leurs offres de prêt afin de répondre davantage aux attentes de ces derniers, et à la même occasion, satisfaire aux exigences de la loi Largarde.